L’énergie Vitale


« La Vie est une énergie qui anime la matière Inerte »


Cette énergie Vitale ou Dynamis, ou fluide éthérique ou principe vital.

La Matière sous l’effet de cette force, perd son inertie. Elle Bouge. Donc elle change de place ; ce mouvement implique la notion fondamentale d’Espace.

Le déplacement n’est pas instantané ; nous admettons un temps de départ, puis un autre pour l’arrivée.

Ainsi, nous reconnaissons une autre notion fondamentale : le Temps.
Bouger, veut donc dire changer de place dans l’espace et dans le temps.
Ainsi, l’énergie Vitale est une force qui déplace la matière dans l’espace et dans le temps.

Quelle est cette matière qui nous paraît si banale ? Cette question, c’est la grande affaire de notre science qui s’emploie depuis des siècles à nous le faire comprendre par le truchement de nos sens. Depuis la découverte de la structure moléculaire de la matière, nos connaissances ont progressé à pas de géant.
Chacun sait qu’un atome se compose d’un noyau central et d’électrons périphériques ; mais la nature de ces électrons, comme celle des constituants du noyau reste mystérieuse pour la plupart d’entre nous.

Grâce à nos savants, nous savons maintenant que la matière est elle-même aussi de l’énergie.

Dans l’introduction, je disais que l’énergie vitale.est une énergie qui anime la matière. Or la matière étant elle aussi de l’Energie, l’Energie Vitale est donc un système énergétique qui anime un autre Système Energétique ! Et, animer voulant dire déplacer dans l’espace et dans le temps, la définition devient ceci :
« L’Energie Vitale est un système énergétique qui déplace dans l’Espace et dans le Temps, un autre Système Energétique ».

Un système qui en déplace un autre, s’impose à ce dernier par sa force nécessairement plus grande.

L’espace et le temps dans lesquels le premier déplace le second, sont accessibles à notre observation directe ; ils sont mesurables. Ils constituent le champ clos, dans lequel la science se débat pour tenter d’expliquer l’Univers.

Ce qui fait le charme de notre époque, c’est qu’à chaque tentative d’évasion hors de ce cadre, la réflexion philosophique, comme le calcul mathématique, ramènent le penseur à cette troublante bipolarité essentielle : Espace et Temps.

Après avoir démontré que la matière vivante est énergie, la physique quantique a finalement découvert que L’ENERGIE ELLE-MEME N’EST QUE L’HABIT DE LUMIERE QUE REVET LE TEMPS POUR TRAVERSER L’ESPACE. Dans le jargon des mathématiciens, l’Energie perd son nom et devient « continuum espace-temps », entité énigmatique dont la caractéristique principale est son indissociabilité dont nous reparlerons plus loin.

On peut simplement retenir que le Temps devient ainsi la quatrième dimension de l’Espace. Cette attribution sémantique se nomme « équation spatio-temporelle », qui se vérifie bel et bien par le calcul.

Ainsi, on peut remanier la définition de l’Energie Vitale, pour énoncer ceci :
« L’Energie Vitale est un système énergétique supérieur, qui déplace dans l’espace visible et dans le temps mesurable, un système énergétique inférieur : le continuum Espace Temps ».

Mais quelle est donc la Nature de ce système Supérieur si puissant qu’il s’impose au continuum Espace Temps ? Problème épineux. Nos savants eux-même héritiers de sa science rationaliste et matérialiste, sont bien trop occupés depuis un siècle à explorer le seul continuum spatio-temporel, vrai visage de la Matière.

Theilhard de Chardin écrivait dans les années 40-50 ; « l’esprit trop analytique de la Science nous a fait perdre l’âme des choses ». Il souhaitait voir émerger une autre forme de science qui compléterait cette approche analytique pour retrouver l’âme profonde des choses, qui est la véritable signature de la vitalité et de la qualité.

Jacques Monod, dans son livre « Le Hasard et la Nécessité », très influent dans les années 70, disait que toutes les traditions antérieures à notre siècle étaient animistes, c’est-à-dire issues d’hommes qui croyaient aux esprits ; mais maintenant nous sommes, grâce à la lumière de la science, dans un monde où n’existent que le tangible et le mesurable, l’objectivable et le reste n’est que fantasme.

L’enjeu, c’est de faire des brèches dans ce mur invisible qui nous encercle.

La communauté scientifique engluée dans l’exploration des réalités inférieures, ne va pas de surcroît, s’encombrer de réalités supérieures.

La Vie a engendré la Matière, qui elle-même va faire émerger la conscience.

On peut dire que :
1° La Vie est la source de ce dynamisme vital
2° La Vie est la source de l’Information qui va permettre l’évolution de la matière vers la conscience.

Il y a deux informations :
Information passive, quand on lit son journal.
Information active ou Potentiel Organisateur, par exemple, l’information qu’un artiste fait descendre dans la matière pour créer une forme.

René Thom, qui travaille en mathématiques sur l’origine des formes, se demande si la nature ne travaille pas comme l’artiste : si elle n’a pas fait descendre tout au long de l’évolution, des potentiels organisateurs qui ont peu à peu transformé la Matière par sa forme.

Un troisième élément pour qualifier la Vie à l’origine des choses (on peut l’emprunter à la physique quantique), c’est la Notion de Non-séparabilité. Connu encore sous le nom de paradoxe de Podoslay-Rosen ou expérience d’Alain Aspert.

En 1983, Alain Aspert, sous la direction de Bernard d’Espagnat, a réalisé une expérience qui a prouvé qu’il existe un lien de non-séparabilité entre deux particules d’un même atome quand on les met à des distances macroscopiques.Tout ce qui existe dans notre univers est tangible, mesurable, objectivable. Pour la première fois on démontre que quelque chose qui n’existe pas , existe !

A l’arrière plan des phénomènes qui constituent le monde, il y a autre chose, un monde où tout est en interaction, Bernard d’Espagnat le qualifie de « monde de l’Etre ». David Bohn a parlé d’un « monde impliqué » ; le monde de la matière et de la conscience serait le « monde expliqué ».

Cette notion de non-séparabilité est fondamentale. Elle permettra d’expliquer dans les temps à venir toute une série de phénomènes pour lesquels nous n’avons pas d’explication logique. Ce monde de non-séparabilité est un monde hors espace temps habituel.

Ainsi, le continuum supérieur se voit doté d’une qualité particulière, mais il n’en a plus l’exclusivité ; il doit la partager avec son inférieur qui la possède à un degré moindre. Cette qualité est donc nécessairement variable.

Quelle est la variabilité possible d’un continuum à 4 demensions ? La qualité variable ne peut donc affecter la seule quatrième dimension, c’est-à-dire le temps.

Intuitivement, nous en avons la confirmation, ayant tous déjà vérifié les différentes valeurs du temps, selon la coloration de l’attente dans la joie vive ou le morne ennui. Depuis les travaux d’Ilya Prirogine les savants s’intéressent de plus en plus au temps et en résumant leurs spéculations par cette proposition lapidaire. Il doit exister plusieurs vitesses de temps. Il paraît donc raisonnable dans la définition de l’Energie Vitale, d’attribuer au temps du continuum supérieur, une vitesse plus élevée que dans le système matériel inférieur.

Dans l’univers matériel, la vitesse la plus grande est donnée par la célèbre équation d’Einstein. Mais Einstein, en 1935, avait prédit ceci : « La relativité indiquant que rien ne va plus vite que la vitesse de la lumière implique que cela n’est pas possible ; donc il y a un problème » ajoutait-il « avec les fondements de la matière ; ceci n’est pas possible puisqu’il y aurait une communication supra-lumineuse ». On a mis 50 ans à le prouver. L’Equation d’Einstein, c’est la vitesse de la lumière dans le vide présumée constante. Les physiciens ont cru à cette vitesse limite et il leur fut difficile d’imaginer l’Impossible. Les partisans de Nicolas Tesla on démontré que le vide n’est peut-être pas si vide, et la fameuse constante plus tout à fait invariable. Nous pouvons donc les rejoindre volontiers, car nous savons que notre pensée vole plus vite que les photons. Aux Etats-Unis, on a mesuré et objectivé une vitesse 1 600 fois plus vite que la lumière.

C’est pourquoi dans l’univers animé, nous pouvons admettre sans contorsion mentale que le temps du continuum supérieur impose sa loi au temps du photon ; il est non seulement plus rapide, il est instantanté, il est la pensée.

C’est en réduction, l’image du conflit que la science actuelle est en train de vivre. Cela s’appelle un « changement de Paradigme ».

Ce remue ménage, nous l’avons tous préfiguré dans notre hémisphère cérébral droit, générateur de la pensée analogique et synthétique. Son message est simple : il nous dit que depuis toujours, l’énigmatique concept Espace Temps n’existe que par la conscience que nous en avons.

Le temps n’existe que pour celui qui le mesure, l’espace pour celui qui l’arpente.

Les savants ont fini par admettre que bien avant toute forme de vie, l’espace et le temps ne pouvaient se concevoir que dans la conscience des premiers éléments constitutifs de la matière.

Dans l’équation E = mC2, l’espace temps est défini par rapport au photon, particule centrale et énigmatique qui semble pourtant bien « conscient » de sa destinée et garde le souvenir de son lointain passé. La physique de pointe nous déroute un peu plus puisqu’elle nous assure que les électrons eux-mêmes sont capables « d’action, de réflexion, de connaissance et ... d’amour ! »

Voilà qui n’est plus le langage sec des mathématiques. La physique, en se surpassant devient métaphysique. Les savants comprennent enfin que le seul accès à la connaissance s’offre par ce saut prodigieux donnant ainsi raison à la prophétie d’André Malraux sur le XXIe siècle « qui sera mystique ou ne sera pas ».

En introduisant la conscience dans ses équations, la science rejoint la vérité millénaire du TAO comme l’a si bien décrite Fritjof Capra. Alors que devient notre Energie Vitale dans le nouveau paradigme ?

Elle est Espace Temps, nous l’avons vu, supérieure à la matière par la rapidité extrême de son temps plus rapide que la lumière. Et si conscience de la matière il y a, la sienne propre doit être ô combien supérieure, puisqu’elle représente justement l’éveil de la Matière.
En conclusion, voici la réponse d’un texte Koan du Zen : Tu n’es que l’espace infini, maintenu dans un point subjectif par l’instantanéité du temps vécu par la conscience de ce sujet.

Désiré OHLMANN